communiqué de presse suite à l’interdiction

Info de dernière minute

Communiqué suite à l’interdiction de manifester délivrée cette après midi

Depuis plusieurs mois, nous préparons un week end de rencontres autour de l’armement.
Des collectifs, des organisations politiques, des individu’es, se coordonnent pour que les 22 et 23 octobre se déroulent à Saint Etienne ces rencontres.
Nous attendons ce week-end des personnalités universitaires, syndicales et militantes, des familles de victimes de mutilation ou de meurtre de la police. Ils viennent rejoindre une manifestation qui était prévue dans le centre-ville le samedi après-midi et une journée de discussion et de débat avec le public le dimanche.
Le Collectif d’organisation de ce forum est composé de personnes différentes réunies par leur envie de dénoncer les guerres coloniales et les exactions policières. Nous refusons de céder à la panique, à l’état d’urgence et son tout-sécuritaire. Nous ne pouvons pas oublier que la montée des extrémismes est entre autre une conséquence de l’ingérence française au Moyen-Orient, de l’islamophobie assumée des politiques et médias français et du rapport néo-colonial de l’Etat français à ses quartiers populaires. Nous pointons la responsabilité de l’industrie française de l’armement, rentable parce que des gens meurent ici et ailleurs.
Aujourd’hui, si nous souhaitons parler de désarmement de la police et de démilitarisation des conflits, c’est pour cibler ceux qui produisent les armes qui tuent, mutilent et blessent.
C’est aussi pour questionner une logique de répression qui s’attaque d’abord aux indésirables, aux racisés, à celles et ceux qui troublent un ordre que nous estimons injuste.
Depuis quelques jours nous sommes la cible d’une campagne de provocation à la violence de la part de la préfecture et de la Mairie de Saint-Etienne, relayée par les médias locaux : des flyers ont été distribués à tous les commerçants. Ils spéculent sur la venue d’individus violents en centre-ville et les invitent à ranger leur mobilier ou fermer leur commerce les médias locaux n’ont de cesse d’évoquer des individus violents, « une ambiance de siège sur la ville»(1),le centre-ville a été interdit à la circulation de façon préventive, alors qu’une demande en préfecture a été déposée.
Pour couronner le tout, la préfecture a interdit la tenue de notre manifestation pendant que partout en France des manifestations d’agents de police défilent dans les rues masqués, sans autorisation aucune. Nous attaquons donc la préfecture en référé et maintenons notre appel à venir demain à 15h Place Albert Thomas, avec vos costumes et cotillons.
Nous vous invitons à venir entendre la voix de ces indésirables que le système tait, mais qui gardent le courage de faire la fête.

(1)Ils viennent désarmer Armeville : tous aux abris, le progrès, Vendredi 21 octobre 2016